Un refus de visa de court séjour opposé à un ressortissant étranger qui a été condamné en 1999 à un an d'emprisonnement et trois ans d'interdiction du territoire ne porte pas, eu égard à la gravité des faits et nonobstant leur relative ancienneté, une atteinte disproportionnée au respect de sa vie privée et familiale. Sans doute, l’intéressé est entré en France à l'âge de 15 ans avec sa mère et ses six frères et sœurs dont certains ont la nationalité française et résident encore sur le territoire national. Toutefois, sa famille peut lui rendre visite dans son pays de résidence (CE, 10 oct. 2008, M. Mohamed A, req. n° 299349). La même appréciation s’impose pour une demande de visa de long séjour formulée par un conjoint de ressortissant français. Le refus est ici justifié par l'objet, la gravité et le nombre de condamnations pénales infligées et par l'absence de tout élément permettant d'établir que l’intéressé aurait exercé des activités professionnelles depuis son retour dans son pays d’origine pour justifier d'un amendement de son comportement (CE réf., 6 oct. 2008, M. Ahmed A, req. n° 320477).