À la suite de l'annulation d'un arrêté d'expulsion, les autorités consulaires ne sont pas nécessairement tenues de délivrer un visa d'entrée et de séjour en France. Saisies d'une demande en ce sens, elles doivent toutefois apprécier la situation du demandeur en tenant compte tant de la situation de droit et de fait existant à la date de leur décision que du motif qui a fondé l'annulation de l'arrêté d'expulsion. Elles méconnaissent le droit au respect de la vie privée et familiale en refusant le visa d’un étranger dont l’arrêté d'expulsion a précisément été annulé pour ce motif et dont la situation de fait n’a pas évolué depuis la mise à exécution de l’arrêté (CE, 26 janv. 2009, req. no 310469, M. Ahmed A : étranger entré en France à l'âge de six ans où il a toujours vécu jusqu'à son expulsion et où séjourne sa proche famille ; absence de liens dans le pays d’éloignement).