Pour satisfaire aux exigences de l’arrêt « Gebremedhin » (CEDH, 5 févr. 2002, req. no 51564/99), la réforme du 20 novembre 2007 a mis en place une procédure de recours contre les refus d’entrée en France opposés à des candidats à l’asile inspirée de celle applicable aux arrêtés de reconduite à la frontière (C. étrangers, art. L. 213-9). Dans l’une des premières décisions rendues publiques, la cour administrative d’appel de Paris a rappelé qu’aucun autre recours ne peut être introduit contre un tel refus d'entrée. Des conclusions tendant à sa suspension en référé sont donc irrecevables. Elle a par ailleurs admis le principe d’un contrôle entier sur la décision du ministre chargé de l'immigration. Ce contrôle conduit le juge administratif à s’assurer que la demande de protection est manifestement infondée en l’absence de craintes fondées de persécution. Dans le cas présent, l’absence d’argumentation précise et circonstanciée et de pièces accréditant l'existence d'un risque réel, personnel et actuel de persécutions et de mauvais traitements en cas de retour dans le pays d’origine conduit à admettre la légalité du refus d’entrée en France (CAA Paris, 27 janv. 2009, req. no 08PA03870).