Par principe, le juge des référés estime que le refus d'un visa d'entrée en France ne crée pas une situation d'urgence. De manière exceptionnelle, il a été jugé que le décès à l'âge de 10 jours de la fille du requérant et la précarité de la situation de la mère qui réside régulièrement sur le territoire français imposent à un étranger de se rendre en France afin de pourvoir à l'organisation des obsèques. Dans ce cas d’espèce, le refus de visa de court séjour qui a été opposé méconnaît le droit à mener une vie familiale normale sans que le ministre puisse invoquer le choix des époux de mener une vie séparée depuis la reconduite à la frontière du requérant. Le ministre ne peut pas non plus objecter l'imprécision qui entoure la date des obsèques que le requérant pourra précisément fixer à l’occasion de son séjour en France (CE réf., 20 avr. 2009, req. n° 327162, Elkhazrani : injonction à réexaminer dans les 48 heures la demande de visa).