Visée par une mesure de reconduite à la frontière, une ressortissante étrangère peut se prévaloir de l'article 3-1 de la convention internationale des droits de l'enfant du 26 janvier 1990 relatif à « l'intérêt supérieur de l'enfant » alors même que son enfant vit, depuis la séparation du couple, exclusivement au domicile du père. Imputable à l’absence de ressources financières stables et suffisantes pour subvenir aux besoins matériels de l’enfant, cette situation est contrebalancée par le maintien de « relations intenses » avec son fils auquel elle rend régulièrement visite et participe ainsi à son éducation. L'exécution de la mesure d’éloignement forcé aurait donc pour effet de priver l'enfant du soutien de sa mère (CAA Bordeaux, 6 nov. 2007, Papaphai c/ Préfet de l'Aude, req. n° 07BX01277).