L'article 12 de la convention relative aux droits de l'enfant du 26 janvier 1990 garantit à l'enfant qui est capable de discernement le droit d'exprimer librement son opinion sur toute question l'intéressant. Ce droit étant doté d'un effet direct, il peut être invoqué à l'appui d'un recours pour excès de pouvoir dirigé contre un refus de visa. Toutefois, s’il garantit à l'enfant la possibilité d'être entendu dans les procédures judiciaires ou administratives l'intéressant, il n’est pas imposé à l'autorité concernée de suivre l'avis exprimé par l'enfant. Il n’entraîne par conséquent aucun droit de séjour au bénéfice de l’enfant qui aurait exprimé sa volonté de rejoindre un membre de sa famille résidant en France (CE, 27 juin 2008, Mme Fatima A, req. n° 291561).