Le décret n° 2007-801 du 11 mai 2007 réforme le cadre réglementaire des autorisations de travail pour tenir compte des facilités reconnues aux travailleurs communautaires. Il reconnaît ensuite que treize titres de séjour non précaires qui autorisent leurs titulaires à exercer une activité professionnelle équivalent logiquement à une autorisation de travail (C. trav., art. R. 341-2). Le décret prend par ailleurs acte des facilités reconnues par la réforme du 24 juillet 2006 aux étudiants diplômés (C. trav., art. R. 341-2-3 et C. étrangers, art. R. 313-37). Enfin, il modifie l’article R. 341-4-1 du code du travail. Jusqu’alors, depuis le décret no 84-1079 du 4 décembre 1984, le préfet prenait " notamment " quatre éléments d'appréciation (situation de l'emploi dans la profession demandée et dans la zone géographique ; conditions d'application par l'employeur de la réglementation relative au travail ; conditions d'emploi et de rémunération offertes au travailleur ; dispositions prises par l'employeur pour assurer ou faire assurer le logement du travailleur). Désormais, sept éléments exhaustivement énumérés et plus précisément définis encadrent le pouvoir d’appréciation du préfet. C’est le cas notamment du critère de la situation de l'emploi dans la profession et dans la zone géographique. Prenant acte de la loi n° 2006-911 du 24 juillet 2006, le décret autorise le préfet à ne pas tenir compte de ce paramètre pour les emplois ou des zones caractérisés par des difficultés de recrutement. Un nouveau critère, tiré de l'adéquation entre la qualification, l'expérience, les diplômes du travailleur et les caractéristiques de l'emploi visé, peut par ailleurs être opposé.