Par exception à la dispense d’autorisation de travail reconnu aux salariés communautaires, la France a instauré depuis le 1er mai 2004 une période transitoire de sept ans. Cette régulation concerne les ressortissants des États membres ayant intégré l’Union européenne après 2004, réserve faite des travailleurs maltais et chypriotes. Un refus d'autorisation peut par ailleurs leur être opposé eu raison de la situation de l'emploi dans le département d'activité. Étendue aux ressortissants roumains et bulgares, une levée progressive des restrictions avait été concédée pour 61 métiers qui connaissent des difficultés de recrutement (bâtiment et travaux publics, hôtellerie, restauration et alimentation, agriculture, mécanique et travail des métaux, industries de process, commerce et vente, propreté. – Circ. min. Emploi no DPM/DMI2/2006/200, 29 avr. 2006). Cette liste a été complétée par 89 métiers supplémentaires (Circ. Min. Emploi et chargé de l’immigration n° 0700011C, 20 déc. 2007). Les facilités, qui ne s’étendent pas à l’obligation de détenir une autorisation de travail, concernaient 40 % des offres d’emploi de l’ANPE en 2007. La situation de l’emploi ne peut également plus être opposée aux salariés d’États tiers. La circulaire du 20 décembre 2007 établit en leur faveur une liste de 30 métiers dont six valent pour l’ensemble du territoire métropolitain (cadre de l’audit et du contrôle comptable, informaticien d’études, informaticien expert, chargé d’étude technique du bâtiment, chef de chantier, conducteur de travaux du bâtiment). Dans l’attente de négociations ouvertes sur ce point, ces facilités ne concernent pas les travailleurs algériens (Cf. accord du 27 déc. 1968, art. 7b) et tunisiens (Cf. accord du 17 mars 1988, art. 3).