Une présomption de fraude au mariage peut se déduire d’une situation par laquelle une personne divorce de son épouse de nationalité étrangère en 2000, pour se marier la même année avec une ressortissante française dont il se sépare en 2003 pour se remarier avec sa première épouse en 2004 après avoir obtenu la nationalité française en 2002. Pour cette raison, un refus de visa peut être opposé à son épouse et à ses enfants que son mari avait fait venir irrégulièrement en France. Dans le cas présent, le seul et unique but du divorce et du remariage était de permettre d'acquérir la nationalité française et de s'installer en France avec sa famille (CE, 11 avr. 2008, Mme Fatima B épouse A, req. n° 305231).