En abrogeant l'arrêté assignant à résidence un étranger dont l’état de santé justifie des soins indisponibles dans son pays d'origine, le préfet entache son appréciation d'une erreur manifeste. Cette erreur se déduit de l’avis formulé par le médecin du centre de rétention administrative où l’intéressé a été placé à la suite de l’abrogation de l’arrêté d’assignation à résidence. Selon cet avis, la gravité de l’état de santé s’oppose au maintien en rétention. Cette appréciation est corroborée par un second certificat médical mentionnant différentes pathologies nécessitant un suivi médical de longue durée dont l'absence de prise en charge médicale serait susceptible d'entraîner des conséquences d'une exceptionnelle gravité (CAA Paris, 16 sept. 2008, M. Harouna X, req. n° 07PA02682).