L’administration ne peut pas fonder un refus de visa sur l'intérêt supérieur d’un l'enfant qui a été légalement confié à sa tante établie en France par une mesure de délégation de l'autorité parentale (« kafala »). Le séjour de l’enfant ayant été autorisé au titre du regroupement familial, le refus de visa ne peut en effet être refusé que pour des motifs d'ordre public (CE, 27 mars 2009, req. no 286886, M. Karim A). L'âge du bénéficiaire du regroupement familial est apprécié à la date du dépôt de la demande au préfet (C. étrangers, art. L. 411-3). En conséquence, parce que l’intéressé bénéficiait à la date de sa demande de visa d'une autorisation de regroupement lui donnant droit à entrer et séjourner sur le territoire français, un visa doit lui être délivré, même s’il a atteint l'âge de 18 ans à la date à laquelle les autorités consulaires statuent à nouveau. À cette occasion, un risque de détournement du visa à des fins migratoires ne peut pas être objecté pour justifier un refus de visa.