Code Lexis-Nexis 2013, Annexe 3
Constatant la persistance « des mauvais traitements réservés (par les autorités marocaines) aux personnes soupçonnées de participation à des entreprises terroristes » et en raison du risque avéré de peines et traitements inhumains qui pourraient être infligés à une personne mise en cause pour de tels faits, la Cour européenne des droits de l’homme a estimé qu’une extradition vers le Maroc violerait l’article 3 de la Convention (CEDH, 30 mai 2013, n° 25393/10, Rafaa c/ France, § 41). Contestés par le Conseil d’État qui avait été saisi de la légalité du décret d’extradition, ces risques avaient été établis par la Cour nationale du droit d’asile. La Cour avait toutefois refusé d’admettre l’intéressé au statut de protégé subsidiaire au motif que les actes reprochés étaient contraires aux buts et principes poursuivis par les Nations-unies (Cf. C. étrangers, art. L. 712-2).